Il est vrai que le diagnostic est très récent, pourtant j'enchaîne les blessures depuis mes débuts en course à pied. Les tendinites à répétition, les fractures de fatigue, des crises de douleurs intenses dans le bas du dos (...). Cela laissait perplexe l'ensemble du corps médical et ça faisait plusieurs années qu'on me soupçonnait une maladie inflammatoire appelée "la spondylarthrite ankylosante". Tant que j'arrivais à courir, je ne me posais pas de question.
Pourtant, lorsque j'ai rencontré Lolo, ce sudiste devenu ma personne préférée, j'ai vite compris que les douleurs qui le reveillaient la nuit, les crises inflammatoires qui l'empêchaient de bouger et de faire tout ce qu'il souhaitait étaient similaires (pour ne pas dire identiques) aux miennes.
Finalement, ces maux ont été éxpliqués en mai 2022. Le verdict est tombé et il n'était pas bon. "Spondylarthrite ankylosante", rien que le nom est effrayant. Et ça l'est d'autant plus lorsque les médecins vous souhaitaient "bon courage pour la suite".
C'est une maladie inflammatoire : maladie auto-immune qui entraîne une inflammation chronique de vos articulations (bassin, sacro-iliaques, rachis lombaire) et qui est dégénérative. Plus, la maladie évolue, plus on risque de s'ankyloser. Grossièrement, les articulations finissent par se souder et peuvent réduire à néant notre mobilité. Personnellement, mes douleurs sont intensifiées en position prolongée : assise au travail, en voiture, et durant la nuit...
Cette maladie est peu connue, car elle reste assez rare. Elle n'est pas invalidante, mais bel et bien handicapante au quotidien. Imaginez vos grands-parents se plaindre de douleurs au dos, d'arthrose, vous mettez tout cela dans un corps de 29 ans et voilà la recette pour une SPA active sans traitement connu à ce jour. Il existe des traitements par biothérapie (traitement immunosuppresseurs avec des effets secondaires assez conséquents permettant de diminuer l'inflammation dans notre corps) cependant, le traitement adéquat est long à trouver et demande de s'armer de patience pour assurer tous les examens médiaux et pour supporter la douleur en attendant de trouver la recette qui nous permettra de souffler un peu.