INTERVIEW DE DELPHINE : 
 RONWOMAN & TRIATHLÈTE AGUERRIE

Comme vous le savez, avec Other Skin, l’objectif est de participer à la démocratisation du sport féminin en proposant des produits qui soient adaptés aux femmes. Mais cela passe aussi par le partage et la mise en avant de chacune d’entre-vous par le biais de ces articles interview. 

Après l'interview de Margaux, triathlète débutante, on retrouve aujourd’hui Delphine avec un tout autre parcours.

1. TU VIENS DU MONDE DE LA COURSE À PIED, COMMENT AS-TU EU L’IDÉE ET L’ENVIE DE TE METTRE AU TRIATHLON ?

L'envie de me mettre au triathlon est venue lorsque je suis allée voir l'Ironman de Vichy en 2017. Voir l'ambiance de folie tout au long de la journée jusqu'à l'arrivée du dernier participant. De voir les triathlètes se surpasser, leurs émotions... Dans ma tête, je n'avais plus qu'une seule phrase qui tournait en boucle : "L'année prochaine, tu la franchiras cette ligne ! ". 

Je n'avais pas de vélo, je ne savais pas nager le crawl, mais ce n'était pas grave, car j'avais envie de vivre ça moi aussi ! Quelques semaines plus tard, j'avais pris mon dossard pour le Half-Ironman de Vichy en 2018, acheté un vélo et je m'étais mise à nager un peu. 

2. QUE RETIENS-TU DE CE FAMEUX JOUR OÙ TU AS FRANCHIS LA LIGNE D’ARIVÉE DE L’IRONMAN DE VICHY ?

Ce jour restera gravé dans ma mémoire ! Ma plus belle course ! 

J'avais toute ma famille qui était présente, tous mes copains, j'ai été soutenue tout au long de ma préparation jusqu'à ce que je franchisse cette ligne d'arrivée ! Au moment où j'allais franchir la ligne, je me suis effondrée dans les bras de ma maman, de la voir en larme, tellement fière de moi, puis de voir mon papa à côté également trop fière de sa fille ! Quand je pense à cette ligne, je revois à  chaque fois ce moment-là. Puis les copains qui me hurlent dessus, de les voir fières également ! Je leur tape dans les mains, et je franchis cette ligne d'arrivée, en larme, fière et avec la phrase "On se revoit l'année prochaine !". J'avais déjà l'envie de recommencer ! J'étais tellement heureuse de ma course qui n'a été que du bonheur ! Une déception pour le marathon qui ne s'est pas passé comme prévu et c'est là où j'avais envie de reprendre ma revanche ! 

Malheureusement en 2020, il a été annulé à cause du Covid, 2021 j'ai reporté mon dossard à cause d'une blessure qui traîne... Mais 2022, je serais là, peut importe les circonstances !

3. COMMENT AS-TU GÉRÉ TA VIE PRO/PERSO AVEC TES ENTRAÎNEMENTS, DANS LE CADRE D’UNE PRÉPA IRONMAN ?

J'ai la chance de travailler en poste, je suis dans le milieu médical et je travaille soit du matin, soit du soir, donc j'ai toujours un créneau de libre la journée pour m'entraîner. J'ai également pris un coach à distance pour me guider dans ma prépa. Je ne voulais pas me lancer sur une telle course n'importe comment et subir. Je voulais être bien préparée et je ne le regrette pas ! J'ai également profité des créneaux d'entraînement avec mon club de triathlon et de leur soutien. 

Après, c'est beaucoup de sacrifices ! Des entraînements quasiment tous les jours, ce qui veut dire les week-ends, mais moi ça ne m'a pas posé de problèmes, car ils étaient déjà consacrés au sport. Puis si j'avais quelque chose de prévu, je me levé plus tôt ou alors je faisais ma séance tard le soir. 

J'ai eu la chance d'être énormément soutenue par ma famille, mes collègues, mes amis et mon club. Cela m'a vraiment aidé à toujours trouver la motivation et j'ai tellement rêvée de cette finishline !

4. DEPUIS CETTE COURSE, UNE BLESSURE PERSISTE À TA JAMBE. COMMENT ADAPTES-TU TES ACTIVITÉS POUR NE PAS FORCER ? COMMENT SAIS-TU QUELLES SONT TES LIMITES ?

Effectivement, depuis l'Ironman en 2018, j'ai une douleur à la jambe qui avait commencé à apparaître déjà pendant ma prépa, mais aujourd'hui elle m'empêche totalement de courir... C'est une chose que je vis très mal, car je viens de la course à pied et j'ai ce besoin de courir. Et là, ne plus pouvoir courir est pour moi très compliqué à digérer... J'ai eu plusieurs périodes où j'ai perdu la motivation, je ne faisais plus grand chose, voir plus rien... Puis la situation avec le Covid et les confinements n'ont pas aidé non plus. Aujourd'hui, je poursuis les examens, j'espère avoir des réponses rapidement à cette douleur, mais la motivation est revenue. Du coup, je fais principalement de la natation et du vélo et j'ai également repris le renforcement musculaire et les étirements. Pour moi, mes limites c'est quand mon corps ne suit plus... Aujourd'hui il tire la sonnette d'alarme, il a besoin de se remettre e tout ce qu'il a vécu des ces derniers temps, mais il va être prêt à revenir et à tout donner, après c'est le mental qui fait le reste et du mental, j'en ai !

5. MALGRÉ CETTE BLESSURE, L’ENVIE DE RACCROCHER CE DOSSARD EST TOUJOURS PRÉSENTE. COMMENT VOIS-TU 2022 ?

L'envie de raccrocher un dossard est encore plus présente, je bouillonne à cette idée ! 2022 promet d'être une année très riche en sport avec le semi marathon de Paris en mars, le Half de Hourtin et des Sables d'Olonne, l'Ironman de Vichy et plusieurs autres défis à venir, notamment à vélo !

Merci à Delphine, pour cette belle interview pleine de passion et très motivante ! Un parcours assez atypique avec de belles compétitions qui nous donne envie d'avoir de nouveaux objectifs et de tout donner pour y arriver ! Bien-sûr, une compétition d'une telle envergure ne se prend pas à la légère et il vaut mieux être entourée et accompagnée dans sa préparation par des professionnels, comme l'a fait Delphine et savoir prendre le temps de récupérer physiquement et mentalement quand il le faut.  

J'espère que cette deuxième interview vous aura plu !

À très bientôt pour la prochaine, 

Virginie 

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